LA PUISSANCE DE LA LUMIERE
DU MIRACLE A LA CONNAISSANCELe phosphène est le cordon ombilical qui nous rattache à l’autre monde”. En une phrase, le Docteur LEFEBURE a résumé l’importance considérable des phosphènes dans le développement des capacités psychiques.
Personne avant lui n’avait compris l’importance des courtes fixations de sources lumineuses, ni pourquoi toutes les religions et traditions initiatiques sont fondées sur de telles fixations, comme la religion zoroastrienne, les religions asiatiques (Bouddhisme, Shintoïsme, Taoïsme), le Christianisme originel, etc. L’étude des phosphènes montre qu’il s’agit en fait d’une énergie qui nous rapproche de plans qui ne sont pas perceptibles par les sens physiques mais qui sont néanmoins réels. Souvent dans l’histoire, les phénomènes qui ont été considérés comme des miracles ont été détournés de leur véritable sens pour empêcher cette connaissance de se répandre, mais ils ont eu pour origine l’utilisation des phosphènes.
Ainsi, les lieux sacrés sont ceux dans lesquels, depuis des siècles, si ce n’est des millénaires, il y a eu pratique constante des phosphènes. En effet, des expériences démontrent que le phosphène est une énergie qui émane du cerveau et une des grandes découvertes du Docteur LEFEBURE est le Mixage phosphénique, c’est-à-dire le mélange d’une pensée au phosphène. Le mixage d’une pensée au phosphène produit une énergie qui reste dans le lieu où l’on pratique. C’est ce que les Anciens nommaient les “égrégores”, un cumul d’énergie qui permettait de se rapprocher des plans subtils. A ce point de vue, certains lieux sont privilégiés, comme par exemple le mont Athos, en Grèce, qui était déjà un lieu sacré avant la christianisation.
De nos jours encore, les moines utilisent les phosphènes en faisant de très courtes fixations du soleil ou en fixant longuement la flamme des cierges. Les pèlerins s’aperçoivent que, même en dehors des monastères, tout le mont baigne dans une ambiance particulière. Ils ressentent une très forte sensation de balancements qui ne sont pas d’ordre physique, ni dus à la force du vent. Ils se sentent portés dans des rythmes qui les mettent dans un état de réceptivité beaucoup plus profond que l’état habituel.
Or, il y a de nombreuses fêtes de la lumière. A certaines occasions, les chapelles sont complètement illuminées de cierges durant le culte et l’on ne peut manquer de faire des phosphènes. De plus, dans la religion orthodoxe, les moines se balancent tout en priant et en fixant les cierges, preuve que ces pratiques existaient à l’origine de la religion chrétienne.
De même en Turquie, à Mevlana, haut lieu du Soufisme, les visiteurs ont la sensation de se trouver “ailleurs”. Ils y ressentent une paix, une sérénité jamais connues auparavant.
Certains Soufis pratiquent les girations : le Sama ou danses de derviches tourneurs, et ils travaillent aussi beaucoup sur la pensée rythmée, par la répétition de prières ou encore de textes et poèmes soufis. Cependant, il faut noter qu’ils bénéficient de conditions d’éclairage telles que, soit en fixant le ciel lumineux, soit un mur blanc, soit encore le sable ensoleillé, ils font systématiquement des phosphènes. Un Soufi me disait, il y a peu, qu’il aimait méditer dans le désert car c’est là qu’il obtenait les plus beaux phénomènes de dédoublement.
Or, méditer signifie faire des phosphènes en pratiquant la pensée rythmée. Et le désert est un lieu particulièrement propice, de par la réflexion de la lumière sur le sable et les roches, ainsi que par le ciel pur dont la couleur azur est due à la réflexion de la lumière sur les couches de l’atmosphère. La lumière réfléchie est polarisée et c’est cette polarisation qui provoque notamment les phénomènes de voyance.
DES “PRODIGES SOLAIRES” A VOLONTE
Le “Miracle” de FatiMa
(Portugal 1917)
Le “Miracle” de Fatima
A Lourdes, à Fatima et dans les autres lieux où se sont produits les fameux “prodiges solaires”, les foules ont fixé le soleil sur la demande des enfants et l’ont vu s’obscurcir, trembler, se balancer et même tomber ! En fait, ce qu’elles ont pris pour des mouvements du soleil n’étaient que les rythmes du co-phosphène solaire, c’est-à-dire le phosphène que l’on perçoit pendant la fixation d’une source lumineuse. Ce que l’on a hâtivement et abusivement considéré comme un miracle est avant tout un ensemble de phénomènes physiologiques que l’on peut reproduire à volonté en utilisant une simple lampe.
En effet, en fixant une lampe opaline blanche de 75 watts pendant trente secondes, à une distance d’environ deux mètres, on perçoit très vite une teinte bleue qui vient recouvrir toute la surface de l’ampoule et du réflecteur, ce qui donne l’impression que la lampe s’obscurcit. Puis 30 secondes après environ, une teinte rosée apparaît. Si l’on attend trois minutes, on perçoit une très légère coloration verte. Au delà de ce temps, la lumière reprend sa coloration blanche originelle. Au bout des trente premières secondes de fixation, c’est-à-dire dans la période où la phase rose du co-phosphène apparaît, on éteint la lampe et on observe le phosphène dans l’obscurité et les yeux fermés. Les couleurs continuent à évoluer. On perçoit tout d’abord une tache jaune ou jaune-vert bordée d’un liseré rouge. Apparaît ensuite du rose qui tourne au violet, puis du bleu sombre qui peut aller jusqu’au noir. La dernière phase du phosphène est une lueur blafarde appelée “lueur diffuse”. Voilà pour les couleurs du post-phosphène, phosphène qui fait suite à la fixation.
Mais plus encore, on s’aperçoit que le phosphène a un comportement qui lui est propre : il s’éclipse puis réapparaît, pulse en donnant l’impression de grandir et de rétrécir. Ses bords peuvent trembler, mais il peut aussi tourner et se balancer. Souvent, les personnes qui font des phosphènes pour la première fois le voient spontanément glisser dans leur champ visuel, sans qu’il y ait eu mouvement des yeux. Il paraît ainsi partir franchement sur le côté ou encore s’élever, ou bien tomber. Il est évident que cela correspond très exactement aux phénomènes perçus lors des prodiges solaires.
Sur le plan individuel, on ne perçoit que quelques-uns des rythmes du phosphène, par exemple son glissement et une rotation ou son balancement et sa pulsation.
Article de presse paru sur le sujet en 1917.
Les trois enfants bergers (à gauche, Lucia Santos).
Soeur Lucia Santos.
La foule, subjuguée par le prodige solaire.
On comprend donc que si ces phénomènes sont facilement reproductibles avec une lampe, ce n’est nullement la “suspension des lois naturelles” qui a mis le soleil en mouvement, mais une réaction physiologique qui produit une énergie très particulière liée aux rythmes cérébraux. Lorsqu’une foule fixe le soleil ou une lampe, les rythmes de chacun subissent une formidable amplification, au point que les personnes qui n’ont jamais eu de phénomènes psychiques sont portées par le groupe et ont des perceptions subjectives dont elles ignoraient l’existence. Les rythmes se transmettent d’une personne à une autre, provoquant un emballement comparable aux réactions nucléaires en chaîne. C’est le rythmo-phosphénisme, c’est-à-dire l’éveil par les phosphènes de rythmes cérébraux très profonds, ce qui constitue le premier aspect de “l’initiation” : la transmission de rythmes par le groupe.
Il est toutefois nécessaire de commencer ce type d’expériences avec une lampe et surtout de ne pas faire de longues fixations du soleil. Celles-ci, au début, durent à peine une seconde et doivent être peu souvent répétées. Pour pratiquer avec le soleil, il est important de bien connaître les techniques phosphéniques et de prendre quelques précautions élémentaires : retirer lunettes et verres de contact qui risqueraient de faire loupe et brûleraient la rétine, boire beaucoup d’eau pour fluidifier le sang et mieux irriguer les yeux. Tout est une question de dosage d’énergie et fixer le soleil au delà de la seconde n’apporte pas de meilleurs résultats. De plus, on obtient autant d’effets avec la lampe phosphénique et cela permet ainsi d’éviter tout accident aux personnes qui seraient tentées de fixer inconsidérément le soleil. Cette parenthèse vise à prévenir les imprudents. Mais lorsqu’elle est bien faite, la pratique avec le soleil apporte énormément, tant au point de vue psychique et mental qu’initiatique.
VUE, VISIONS, VOYANCE
Le mot initiation vient du latin “initium” qui veut dire “commencement, début”. L’initiation est donc un élan apporté par un groupe ou un individu possédant une puissance suffisante pour provoquer certains phénomènes psychiques chez le candidat à l’initiation. Mais il est ensuite nécessaire d’entretenir réguliè-rement les énergies ainsi éveillées. L’initiation est un puissant élan dont il faut profiter pour organiser ces énergies par la pensée rythmée. Négliger cet entretien produit la disparition des phénomènes. Nous sommes donc très loin des “miracles” et autres “suspensions des lois de la nature”, concepts qui semblent donner une explication mais qui sont en réalité l’expression d’une profonde ignorance. A partir du moment où l’on étudie ces phénomènes physiologiques, on a accès à des énergies que l’on peut contrôler et utiliser. Elles deviennent un outil qui éclaire bien des traditions et nous éloigne de la superstition et de l’obscurantisme. D’ailleurs, si le soleil s’était déplacé hors de sa course habituelle, ne serait-ce qu’un tant soit peu, nous ne serions plus là pour en discuter !
Par contre, la compréhension de ces phénomènes permet à chacun d’accéder aisément à des expériences très élevées.
Ce sont toujours des enfants qui ont été à l’origine de ces “danses du soleil” et ils ont également eu des visions. Or, la troisième phase du phosphène, la lueur diffuse, se présente comme un nuage lumineux et produit des “visions” quand on la fixe. C’est ce qu’observent les voyants qui utilisent une boule de cristal. Ils placent en effet une ou deux bougies derrière la boule et fixent cette dernière. Ils affirment que ce n’est que lorsqu’ils perçoivent un nuage à l’intérieur de la boule que les visions surviennent. En fixant la boule, c’est en réalité le reflet grossi de la flamme des bougies qu’ils fixent. Par conséquent ils font systématiquement des phosphènes ; et ce n’est que lorsque le nuage survient que les voyances se déclenchent. Ces voyants obtiennent donc les mêmes phénomènes que les enfants qui ont été à l’origine des prodiges solaires. Ces enfants disaient en effet que tout d’abord un nuage lumineux apparaissait et ce n’était qu’ensuite qu’ils voyaient un personnage à l’intérieur du nuage. De même, à la fin du phénomène, le personnage disparaissait en premier et ensuite seulement le nuage s’estompait.
A ce propos, ils n’ont jamais dit qu’il s’agissait de la Vierge ; par contre “on” l’a dit à leur place. Les enfants de Fatima ont dit avoir vu “une dame blanche” et Bernadette Soubirous a parlé d’une “dame de la taille d’une petite fille”.
Le reste n’est qu’interprétation abusive. Le parallèle est donc complet entre les petits voyants de Fatima et de Lourdes et les voyants se servant d’une boule de cristal, celle-ci faisant fonction de loupe afin d’amplifier le phosphène. Dans son livre “La Clé scientifique des Manifestations surnaturelles”, le Docteur LEFEBURE analyse les conditions dans lesquelles Bernadette Soubirous a vécu. Il en ressort qu’elle jouait fréquemment avec les phosphènes, ce qui débouche sur des applications fort instructives pour la science.
Catherine de Médicis.
LES SECRETS DE NOSTRADAMUS
Lorsque Catherine de Médicis demanda à Nostradamus de lui faire une voyance pour savoir combien de temps chacun de ses fils régnerait, elle émit la condition expresse d’avoir elle-même cette vision. Le voyant s’entraîna alors longuement à fixer “le reflet de la lune” sur un plateau d’argent. Quand, un mois plus tard, il s’est senti prêt à répondre à cette exigence, il a dû faire un effort mental pour que la reine perçoive des personnages faisant autant de fois le tour du plateau que d’années où ses fils régneraient.
Cette vision s’est produite à l’intérieur d’un nuage ! Il est évident que Nostradamus n’a pu bénéficier de conditions telles qu’il ait pu fixer le reflet de la lune chaque soir. Il lui était bien plus simple de fixer les reflets du soleil dans la journée, si ce n’est le soleil lui-même, ou le reflet du ciel quand Phœbus faisait défaut. Le soir, il pouvait aussi utiliser la flamme de bougies et, mieux, son feu de cheminée.
Lorsque l’on rapporte cette histoire, on entend habituellement de multiples commentaires sur l’importance des signes astrologiques qui décoraient le plateau d’argent. Mais il était normal qu’un objet appartenant à un astrologue réputé ait porté une décoration qui constituait une marque de reconnaissance de sa qualité ; de même que les armoiries étaient le signe de reconnaissance des chevaliers et des seigneurs. Là encore, personne avant le Docteur LEFEBURE n’a porté d’intérêt à cette “tradition” qui veut que Nostradamus ait fixé le reflet de la lune sur un plateau d’argent. Si l’on a autant insisté sur la décoration du plateau, avec toute la symbolique et l’interprétation que cela implique, c’est par complète ignorance des techniques initiatiques de la part des commentateurs ; ce qui a eu pour résultat d’environner de mystère un personnage qui a pourtant toujours dit comment il procédait. En effet, dès le premier quatrain des “Centuries”, Michel de Nostre-Dame décrit la technique qu’il utilisait pour déclencher ses visions. Nous y renvoyons le lecteur.
Les symboles astrologiques et l’aspect “lunaire” (qui, par déformation, est associé à la sorcellerie) des pratiques de Nostradamus n’ont eu pour seul effet que de noyer l’essentiel et d’embrouiller les esprits dans des considérations qui se voulaient occultes. Sous l’apparence d’une mystérieuse opération réalisée avec la complicité de Sélénée, une constante du principe même des voyances de Nostradamus revient sans cesse : la fixation d’une source lumineuse directe ou indirecte, donc l’utilisation des phosphènes.
Cf. “Du Moulin à Prière à la Dynamo Spirituelle” – Koundalini Tome I.
UNE EXPERIENCE PHOSPHENIQUE
Il existe une troisième variété de phosphènes que l’on peut facilement percevoir dans l’obscurité. En fermant les yeux et en observant le champ visuel, on s’aperçoit en effet que ce dernier n’est pas totalement obscur, contrairement à ce que l’on pourrait croire, mais qu’il s’y trouve quelques vagues taches lumineuses et colorées. Il s’agit de ce que l’on nomme le chaos visuel qui est constitué de phosphènes spontanés provoqués par l’activité cérébrale, perception visuelle des échanges interhémisphériques.
Lorsque l’on observe les détails de ce chaos visuel, on se rend compte qu’ils se précisent progressivement, qu’ils deviennent de plus en plus lumineux et que des couleurs apparaissent, ainsi que des mouvements et des formes de plus en plus nombreuses. Après avoir ainsi densifié le chaos visuel, on peut facilement le percevoir les yeux ouverts, ce qui fait dire à certains qu’ils perçoivent “l’aura” alors qu’ils décrivent uniquement des couleurs et des mouvements qui ne sont que les rythmes et les couleurs de leur propre chaos visuel. Cette perception des diverses variétés de phosphènes et les expériences qu’elles produisent sont à la portée de tous.
Dans “Mystiques et Magiciens du Tibet” Alexandra David-Neel décrit les différentes sortes de réclusions que pratiquent les religieux : «Méditer dans les ténèbres est une pratique connue dans l’Inde et dans la plupart des pays bouddhistes.
Les Birmans construisent à cet effet des chambres spéciales, j’en ai vu de différents modèles pendant mon séjour dans les monts Saghain, mais les religieux n’y séjournent que pendant quelques heures. Au Tibet, au contraire, il existe des gens qui passent plusieurs années dans les ténèbres et même qui se murent pour la vie dans ces sortes de tombeaux.» Il est bien évident que dans ces conditions d’obscurité complète, le lama obtient un chaos visuel extrêmement dense et riche, et la durée impressionnante de cette fixation montre l’importance que les Tibétains portent à cette technique. Mais à partir du moment où l’on connaît les principes physiologiques qui régissent les techniques initiatiques, nous n’avons pas à pratiquer un ascétisme aussi rigide. Le chaos visuel est, après le phosphène, une des premières énergies subtiles facilement perceptible et observable, et il donne accès à des phénomènes très intéressants. Cette technique est notamment utilisée pour développer la voyance et provoquer les phénomènes de dédoublement.
Cette technique consiste à observer les détails d’une luminosité totalement subjective et mieux, dans son acception philosophique, à aller vers la lumière. C’est la démarche de toutes les traditions initiatiques véritables ; et la pratique de fixation de sources lumineuses directes ou indirectes est universelle. Ainsi comprenons-nous mieux ce que les Anciens laissaient entendre lorsqu’ils affirmaient que “la lumière est source de connaissance”.
A présent, grâce aux travaux du Docteur LEFEBURE, nous savons pourquoi !